Bibliogr. Publication issue d'une thèse soutenue en 2019 à la Faculté de Philosophie de l'Université de Zurich sous la direction de Philipp Sarasin et Matthieu Leimgruber.

« Les années de haute conjoncture sont souvent présentées comme une phase de calme avant la tempête des années 1970. Pourtant, c'est précisément à cette époque que le quotidien a connu de profonds changements, au travail comme à la maison. L'étude se penche sur ces changements. Elle s'interroge sur la manière dont les conditions de travail et d'habitation ont évolué dans et autour des usines de Baden, Zurich et Winterthour. Dans le triangle d'habitation entre Baden, Zurich et Winterthour, les grandes usines de l'industrie mécanique ont joué un rôle important jusqu'à récemment. Sur leurs sites, les entreprises exerçaient une hégémonie pénétrante. Elles n'étaient cependant pas des lieux publics. De l'extérieur, elles ressemblaient à une ville dans la ville, fermée par des clôtures, des murs et des portes. L'étude socio- et micro-historique ose jeter un regard par-dessus le mur de l'usine. Elle montre, pour la période comprise entre les années 1930 et les années 1960, comment le travail chez Brown, Boveri & Cie (Baden), à la fabrique de machines Oerlikon (Zurich) et chez les frères Sulzer (Winterthour) s'est peu à peu transformé et pourquoi l'engagement de ces entreprises en matière de politique sociale et de logement a pris de plus en plus d'importance à cette époque. » [4e de couv., trad. Deepl]