Texte abrégé de : Th. doct. : Sociol. : Paris 7

Un monde ouvrier en pleine mutation sous l'effet conjugué de l'introduction des nouvelles technologies et du développement du chômage et de la précarité. Des organisations syndicales dont l'audience se réduit à mesure que se révèle leur incapacité à s'opposer aux orientations précédentes. Des partis socialistes se faisant les chantres d'un néo-libéralisme cependant incapable de proposer une issue à la crise du capitalisme. Des partis communistes engloutis sous les décombres d'un " socialisme réellement existant " qui a fini par avouer sa propre inexistence. Incontestablement, nous vivons une crise majeure du mouvement ouvrier.
Crise finale ? Non : crise de son modèle social - démocrate, qui a prévalu pendant un siècle. De ce modèle, il est ici rappelé la genèse et la structure ; puis comment et pourquoi il a connu son apogée dans le cadre du compromis social sur lequel le capitalisme d'après-guerre a fondé sa prospérité. Avant que ne soient analysés les différents facteurs qui l'ont percuté et disloqué depuis vingt ans, depuis l'épuisement du fordisme jusqu'à la crise de la socialité, en passant par la transnationalisation de l'économie et l'émergence de la problématique écologique.
Ce qui ne fait que mieux ressortir l'urgence, les lignes de force mais aussi les germes de refondation d'un mouvement ouvrier et social de portée anticapitaliste. Qu'il s'agisse des objectifs à poursuivre, de la stratégie à suivre ou des organisations à (re)construire, l'accent est alors mis sur l'ambiguïté mais aussi la fécondité d'une démarche " alternative ", dont la signification s'affirme de plus en plus comme l'enjeu central de nos futurs combats politiques. [4e de couv.]