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Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’industrie des arts graphiques traverse une période d’intenses mutations. Ce livre revient sur les trente-cinq dernières années (1945-1980) d’existence de la Fédération suisse des typographes, plus ancien syndicat de Suisse, qui défendait les intérêts des ouvriers spécialistes de l’impression au plomb.
Fortement structuré autour de cette expertise technique devenue caduque, le syndicat est traversé par de violents conflits internes qui mettent aux prises une tendance corporatiste et une tendance oppositionnelle constituée dans le sillage des mouvements de Mai 1968. La première défend la paix du travail et un rapport apaisé au changement technique. La seconde dénonce dans les nouvelles machines la marque d’une emprise accrue du capital sur l’organisation du travail.
Avec l’étude de cette controverse historique, ce livre voudrait mettre en perspective des questions contemporaines. Que peut le syndicalisme face aux mutations permanentes des processus de travail? Quelles seraient les conditions d'une prise de contrôle collective sur la production et l'investissement ? [4e de couv.]