Résumé |
Ce récit est une accusation contre la société, que l'auteur ne dévoile pas de façon explicite, mais qui ressort d'une expérience vécue. Martine Desmonts raconte ses contacts, parfois non sans démêlés, avec ceux qu'elle appelle . ses petits vieux" dont les derniers jours, dans l'indifférence générale, sont souvent tragiques. Tout est pris sur le vif. Au moment où l'actualité dévoile, dans les pays les plus riches, des nouveaux pauvres si nombreux qu'on ne peut plus les cacher, il fallait une voix pour attirer l'attention sur les vieux, qui vivent la solitude, le vide fait autour d'eux, un vide qu'eux-mêmes, souvent, contribuent de creuser tant l'amertume, les soucis, les humiliations, la maladie peuvent avoir raison de l'être jadis le mieux équilibré. Martine Desmonts, qui réside à Genève, connaît bien son sujet car elle a travaillé pour eux, chez eux. Son livre précédent, Torture psyhiatrique à Genève, avait fait grand bruit. Elle y portait témoignage de l'enfer psychiatrique qu'était alors Ia vie quotidienne de Bel-Air. Cette fois, la dénonciation est aussi grave, sinon plus. Le livre se lit comme un roman. Les faits se passent encore à Genève ou tout près. Martine Desmonts ne dissimule rien, ni les caprices des "petits vieux", ni ses propres découragements, ni surtout son indignation devant le mépris des bien portants, des bien nantis, devant le mur de silence élevé autour des personnes âgées et démunies, analogue à celui qui enclôt l'asile. [4e de couv.] |